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Les dictionnaires de la langue française : une histoire et une dynamique



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L'Antiquité et le Moyen Âge : la génèse des dictionnaires

Qui a inventé les dictionnaires et quand ? Il serait en fait incongru de n'apporter qu'une seule réponse à pareille question... Faut-il par exemple considérer que la pierre de Rosette découverte lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte constitue la première trace d'un dictionnaire plurilingue ?
Sur ladite pierre figuraient en effet les mêmes informations transcrites en trois codes différents, les hiéroglyphes, le démotique et le grec. Mais si la confrontation des hiéroglyphes a permis en 1822 à Champollion de percer leur mystère, il ne serait pas très convaincant d'assimiler cette trace de plurilinguisme à un dictionnaire trilingue. Pas plus que de mentionner l'existence de dictionnaires chez les Grecs en évoquant les recueils de mots rares appartenant à un dialecte ou à un écrivain, par exemple Homère. En vérité, les conditions ne sont pas remplies pour faire aboutir le genre lexicographique. Même si le dictionnaire monolingue va prendre souche dans les répertoires plurilingues, qu'il s'agisse de l'Antiquité ou du Moyen Âge, les mots sont encore prisonniers des conceptions métaphysiques : on ne s'intéresse pas pleinement au langage pour lui-même mais à son essence divine. Ainsi, les Sommes du Moyen Âge, correspondent à des résumés des connaissances de l'époque – par exemple la Summa theologica de saint Thomas d'Aquin (1225-1273) – mais ne décrivent pas les mots. Y sont seulement transmis les concepts et les savoirs de l'époque, fortement teintés d'interprétation métaphysique. Les Étymologies (Etymologiae) d'Isidore de Séville (570-636), l'un des ouvrages fondateurs de la pensée médiévale, restent en réalité totalement imprégnées d'une pensée religieuse qui ne laisse presque aucune place aux considérations sur la langue.




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